Couture

Le frileux pas trop frileux

A la mi-saison, difficile de savoir quoi coudre. Ni trop chaud, ni trop léger, il faut trouver la juste mesure. Avec le beau sweat molletonné ramené de Paris en novembre, j’avais envie d’un sweat-shirt, avec une petite touche d’originalité, et portable tout de suite.

J’avais craqué sur le sweat « le frileux », mais le col roulé m’embêtait, me disant que j’allais avoir trop chaud là-dedans. Après avoir écumé ma patronthèque (et un peu le web), évalué des dizaines de modèles, presque craqué sur certains (que je n’ai pas évidemment), je suis revenue au frileux car, décidément, ces manches bouffantes avec poignets resserrés me plaisent bien. Je me suis dit que j’étais parfaitement capable de faire un col arrondi à ce sweat-shirt. J’ai choisi la version longue (enfin, longue, on se comprend, pas crop quoi) car j’ai largement passé l’âge de montrer mon nombril (et de l’exposer à tous les vents, surtout au bureau).

Pour le tissu, j’avais ramené de Paris un superbe sweat molletonné gris à fleurs (c’est des fleurs ce truc ?), avec genre zéro élasticité. Bon, j’exagère, mais on est très loin des 30% demandés par le patron. Plutôt 10-15%, ce qui me conforte dans l’idée d’abandonner le col roulé. Par contre, gros doute sur les poignets et la bande du bas. Vont-elles laisser passer mes mains et mes fesses ? Surtout que j’ai tout juste la quantité nécessaire. Pas question de se louper.

Bref, je me lance. J’imprime et j’assemble le patron, je rajoute les marges de couture (eh oui, pas incluses), et je coupe mon tissu en laissant tout tel quel. Je me dis que pour les poignets, je trouverai bien un petit bout quelque part si je dois recommencer. Je ne découpe pas la bande du bas, je vérifierai à la dernière minute si ça colle. Pour l’encolure, je suis simplement les lignes tracées sur le patron (que normalement, on ne découpe pas).

A part le col montant que je n’ai pas testé, tout s’assemble parfaitement et en un temps record, tout à la surjeteuse. Les manches sont vraiment très froncées et je pense que même avec un tissu extensible, il faut un fil de fonce pour y arriver.

Je vérifie la longueur de la bande du bas, et avec 10% d’élasticité, ça rentre. Je la garde telle quelle donc. Je découpe, j’assemble (sans fil de fronce, youpie !) et effectivement, ça passe. Pour l’encolure, j’essaie aussi avec ce tissu-là, mais là, ça ne va pas. Le tissu n’est pas assez élastique, ne s’aplatit pas sur le cou, et reste tout droit comme un col à la Jackie Kennedy. Zut. Je défais et je refais avec un bord-côte gris de mon stock qui, lui, colle parfaitement. Tant pis pour l’unité de tissu, mais il va quand même bien.

Voilà donc un très joli sweat-shirt assemblé en un après-midi. J’adore les manches et ne regrette pas du tout mon choix. D’autant qu’avec un tissu aussi peu élastique, il faut bien de l’ampleur pour ne pas se sentir engoncée. L’encolure est bien large aussi. Les poignets sont très très juste mais j’ai des mains fines qui passent tout juste. Du coup, ils serrent bien le poignet, ce qui donne un joli effet. La longueur des manches est parfaite, même pour mes longs bras, et la longueur du buste également, même si elle est prévue pour 1,64 m et que je fais 10 cm de plus. Soit il devrait se porter plus long, soit j’ai un buste court. ou un mélange des deux.

Patron : Sweat « Le frileux » de La jolie girafe, patron pdf sans marges de couture (zut)
Tissu : Tissu sweat Poppy Fantasy Flowers – gris chiné, acheté au Marché Saint Pierre à Paris

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