Mon cardigan « quiet stars »

J’ai un peu tardé à publier ce cardigan, vu que je l’ai terminé en … euh … juin de l’année passée. J’ai procrastiné à fond les photos (trop chaud, pas la bonne lumière, pas de photographe sous la main, …), et puis la rédaction de cet article, ce qui fait que bon … ça fait presque un an qu’il est terminé. MAIS ça me permet de vous faire un vrai retour sur l’usage que j’en fais. Et ça, c’est pas mal.

Donc, allons-y. Comme mes ouvrages tricot durent looooooooongtemps (mais pas aussi longtemps que ceux de ma copine Delphine, qui se reconnaîtra), je prends bien le temps de préparer mes projets. J’avais dans l’idée de me faire un gilet que je pourrais porter au bureau, que ce soit sur un jeans ou sur une robe. Je le voulais un peu long, mais pas trop, si possible avec col châle et un motif de dentelle pour ne pas m’ennuyer. Après avoir longuement hésité sur Ravelry, demandé l’avis des uns et des autres, j’ai finalement jeté mon dévolu sur le patron « Quiet stars » de Joji Locatelli. J’ai déjà réalisé le gilet « Like a cloud » de cette designer (designeuse ?) et il me va tip top.

Question fil, il fallait de la qualité fingering (350 à 400 mètres par 100 grammes, soit environ 24-26 mailles/10 cm), que je voulais absolument en gris moyen pour aller avec TOUT. J’avais tout d’abord choisi la Albertine de Rerum Natura, car sa composition Merinos/soie me semblait parfaitement convenir au modèle et je voulais une laine produite en France, dans le respect des animaux, etc. Malheureusement, la couleur « crépuscule » n’était plus disponible pour cause de vilain virus et vilain confinement qui ont eu un gros impact sur l’industrie. J’ai un peu attendu (près de 8 semaines quand même), mais en manque de projet, j’ai finalement été dans ma boutique locale de loisirs créatifs pour acheter de la Katia Merino Baby, couleur 95 « gris pierre ». Snif.

Bon, en toute honnêteté, cette laine est tout-à-fait agréable à tricoter, douce à porter et je ne m’en plains pas. Et elle porte le label « Non-mulesing wool », ce qui n’est pas la panacée, mais offre quand même une petite garantie de bien-être animal. La De Rerum Natura, ce sera pour la prochaine (promis, je vous en reparlerai).

Ce modèle se tricote en une pièce, en commençant par l’arrière du col, puis on embraye en relevant des mailles pour faire le haut du dos et le haut des deux devants, on rejoint le tout au niveau des aisselles, on tricote tout en aller-retour jusqu’en bas.

On finit par relever les mailles au niveau des emmanchures pour faire les manches. Autant dire qu’il faut faire confiance à la créatrice, car je ne voyais pas DU TOUT où elle nous embarquait. Pour dire vrai, je n’ai pas tricoté tellement de modèles en un seul morceau, et c’est très intéressant de comprendre le montage. Le point de dentelle du col et du dos est très facile à retenir, et le reste n’est qu’un point de semis (il faut être attentive, mais rien de compliqué). Bref, à part le début un peu laborieux (mais pas infaisable), le gilet se tricote très facilement, et très agréablement.

Par contre, je ne voulais pas d’une ceinture attachée au corps du gilet, car je pense le laisser souvent ouvert (et j’aurais donc la ceinture qui pendouille le long du corps, ou que je devrais attacher dans le dos). J’ai donc préféré tricoter une ceinture à part, avec le reste de laine que j’avais, selon la méthode expliquée par Lise Tailor dans son bouquin « Je deviens expert tricot ». Il ne me reste donc plus rien des 10 pelotes achetées (1650 mètres).

Comme ça fait maintenant des mois que je l’ai terminé, je peux dire que je le porte tout le temps, que ce soit à la maison ou au bureau, au-dessus de t-shirts à manches longues principalement, mais aussi sur des chemisiers. Il est bien chaud, hyper-confortable, très doux, et je suis très contente de l’avoir. Ca valait vraiment la peine de tricoter cet ouvrage pendant 8 mois …

Patron : Quiet stars, de Joji Locatelli
Laine : Baby Merino (coloris 95 « gris pierre »), Katia
Sur Ravelry

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