Blabla - Couture

Ma nouvelle meilleure copine !

J’en entendais de plus en plus parler. Les fans de jersey ne jurent que par « elle ». Les autres l’utilisent apparemment aussi beaucoup. Sur le net, on ne parle que d' »elle », et « elle » est la reine dans les magasins de machine à coudre. Dans « Cousu main », ils passent la moitié de leur temps dessus. Même mes clientes s’y sont mises, y compris les plus novices. Et  moi, à côté, je fais un peu « old school » à me contenter de ma veille machine à coudre.  On me regarde un peu de travers quand je dis que je m’en passe très bien.

De quoi est-ce que je veux parler ? De la surjeteuse bien sûr ! Une machine apparemment magique dont je ne saurai plus me passer une fois que je l’aurai adoptée à l’atelier.

Je me suis donc décidée à pousser la porte de chez Parmentier pour avoir un avis éclairé sur la question, et savoir laquelle choisir, entre celle de Lidl à 170 € (à gauche), et la top-du-top à 3000 € (à droite) … 

En entrant, et en expliquant mon problème au gentil monsieur qui m’accueille, je comprends que je suis bien tombée. Il m’explique d’abord qu’effectivement, depuis quelques années, la surjeteuse se démocratise, et qu’elle fait à présent partie à part entière de l’atelier de toute couturière moderne. Bon, très bien, on dirait bien que je vais investir, alors …

Il m’explique alors en quoi ça consiste, et à quoi ça sert. Pour vous la faire brève, la machine sert à la fois à surjeter les bords vifs des tissus (au lieu de surfiler avec un bête zig-zag) pour avoir un fini impeccable, et à coudre (+ surjeter) les tissus extensibles (comme le jersey, le sweat et autres). Et donc, oui, on peut s’en passer pour les tissus non extensibles, mais c’est vraiment moins joli. Et ça devient difficile de s’en passer quand on adore travailler les tissus extensibles (ce qui n’est pas mon cas, mais peut-être justement, parce que je n’avais pas la machine adéquate). Si vous voulez en savoir plus sur son fonctionnement, allez voir le blog de Margaux, qui explique plutôt bien son ressenti face à « la bête », mais aussi (et surtout) l’excellent article de Christelle Beneytout, qui a également écrit un (non moins excellent) bouquin sur le sujet.

J’ai d’ailleurs acheté ce bouquin à Creativa, histoire de déjà me familiariser avec l’engin, et il est vraiment très bien fait. Avant l’achat, il explique le fonctionnement de la surjeteuse, de la recouvreuse, de la combinée, et donne son avis sur les meilleures, et après l’achat, en explique le maniement, les points à réaliser, avec de nombreuses photos et exemples. Mais j’y reviendrai.

Donc, me voilà chez Parmentier, et le gentil monsieur me montre les différents modèles correspondant à mon budget (non, il n’a pas sorti celle à 3000 €), et m’explique en détails les différences, les avantages et inconvénients de chacune. Franchement, il a pris son temps et j’ai apprécié, alors qu’il était déjà 17h45 et qu’il avait certainement envie de rentrer chez lui. Bref, grâce à ses conseils et à ce que j’avais déjà lu sur le net,  je suis repartie de là (à 18h15), avec une Bernina L450 sous le bras (et 700 € en moins sur mon compte. Enfin, sous le bras, façon de parler, parce que ça pèse son petit poids ce machin-là (11 kg quand même).  

Alors, pourquoi celle-là, et pas une autre, me demanderez-vous ? Hé bien, bonne question.

Primo, parce que la marque est une référence. J’ai toujours rêvé d’avoir une Bernina (et je finirai sûrement par craquer sur leurs machines à coudre), et c’était une bonne occasion. De plus, le prix était tout-à-fait raccord avec mon budget. Je ne voulais pas une machine trop bon marché (je sais ce que ça fait de travailler avec de la cacaille, non merci) et il est probable que je ne m’achèterai pas une nouvelle surjeteuse de sitôt.

Secundo, au point de vue des fonctionnalités, je voulais un couteau désactivable, et qui vient d’en bas. Un couteau qui vient d’en haut gêne les mouvements et l’enfilage. Je voulais aussi pouvoir travailler avec 2, 3 et 4 fils, et faire facilement un ourlet roulotté, sans devoir changer pied-presseur et plaque à chaque changement de point.

Tertio, je voulais un enfilage facile (oui, je sais, pour quelques centaines d’euros de plus, j’aurais eu la Babylock et son enfilage à air comprimé, mais je pense pouvoir m’en passer, vu la facilité d’enfilage de celle-ci

).  Et ce qui m’a définitivement conquise, c’est le système de contrôle de fil MTC, qui permet d’avoir une tension parfaitement ajustée.

Rentrée à la maison, j’ai aussitôt fait quelques tests, et je suis sous le charme. Surfiler est devenu un jeu d’enfant (quand on sait s’y prendre), assembler un t-shirt ou un bas de pyjama m’a pris quelques heures tout au plus (et le plus long, c’est l’épinglage), l’ourlet roulotté est super-simple et juste superbe, et je suis loin d’avoir épuisé toutes les ressources de cette machine.

Je manque encore de pratique, c’est certain, mais il est sûr qu’elle a maintenant une bonne place dans mon atelier, et que j’aurais difficile d’y renoncer, maintenant que j’y ai goûté. Je vous en reparlerai dans de prochains articles, car elle m’a aidé à réalisé une robe-chemisier vintage et un pyjama, que je vais vous montrer plus tard.

J’espère que cet article vous sera utile pour choisir la vôtre. Si je peux vous donner un dernier conseil, achetez votre machine en magasin et pas sur internet. D’abord, parce qu’à l’achat, on prend le temps de vous conseiller et de vous montrer en vrai les différentes fonctions. Ensuite, parce qu’après l’achat, on vous montre comment l’utiliser (pas un vrai cours bien sûr, mais dans les grandes lignes). Et enfin, parce que pour l’entretien et le service après-vente, c’est bien plus facile. Que ce n’est pas plus cher que sur internet (699 € chez Parmentier, contre 719 € chez Rascol) et que vous faites vivre un petit commerçant plutôt qu’un grand patron de multinationale.

6 Comments on “Ma nouvelle meilleure copine !

  1. Bonjour, Vous avez posté ce commentaire il y a quelques temps maintenant. Avec le recul, conseilleriez-vous aujourd’hui l’achat de cette surjeteuse ? Je vous remercie de votre réponse car je souhaiterais investir dans une surjeteuse de qualité’ La mienne achetée chez Lidl est une catastrophe.
    Merci et bonne journée.

    1. Bonjour,
      Oui, sans hésiter, pour autant qu’elle rentre dans votre budget !
      J’ai eu l’occasion d’en essayer d’autres depuis, mais je reste fan de celle-ci pour sa simplicité d’enfilage, le petit bac de récolte des déchets, la qualité des points, …
      Je ne l’utilise que pour 3 usages : couture/surjet des tissus extensibles, surjet des tissus non extensibles et ourlet roulotté. Il y a bien d’autres possibilités que je n’utilise pas.
      Bonne couture !

  2. Je suis tombée sur votre article un peu par hasard et je vous rejoins à 200%. J’ai également acheté la Bernina 450 car je souhaitais une surjeteuse de qualité sans y mettre des sommes folles. Je suis devenue « addict ». Effectivement, il faut s’y habituer. Mais ça vient vite je trouve. Il faut juste oser. Son enfilage est simplissime si on suit très attentivement le schéma qui est indiqué sur le coffre de la machine. Je désespérais d’avoir un beau surfilage sur des tissus fins comme des cotons Liberty. Cette surjeteuse a changé ma vie…et l’envers de mes créations 🙂 Sans parler de la facilité pour coudre du jersey. Je couds des t-shirts pour toute la famille ! …mon prochain rêve est le même que vous : l’achat d’une machine à coudre (si possible avec fonction broderie) de la même marque ! Très bonne continuation.

    1. Et depuis j’ai acheté la machine à coudre Bernina (B330) et j’en suis ravie ! Un duo de choc sur ma table de travail …

  3. Bonjour,
    J’ai déjà eu une surjeteuse par le passé, et depuis que je ne l’ai plus j’en rêve sans cesse … pour toutes les commodités de travail dont vous parlez … merveilleux pour les tissus jersey !
    Comme vous, vu l’investissement, j’hésite, entre Bernina et Babylock … je ne suis pas encore fixé.
    Pour la Bernina, je me posais la question de la différence réelle entre la L450 et la L460 … à part la vitesse de points, je ne sais pas si c’est bien pertinent.
    Vous avez l’air tout à fait satisfaite de la L450 … il est vrai qu’elle est plus abordable.
    Je n’ai pas trop l’habitude de laisser des commentaire sur Internet, mais j’ai lu avec grand grand plaisir votre choix de lieux d’achat ! Il est vrai qu’en plus de permettre à tous nos petits commerçants de vivre et à nos centre-ville de garder aussi cette vie, le contact, le conseil et le service sont aussi des points non négligeable de ce même choix que vous que je fais.

    1. Merci pour votre commentaire ! Quelques années plus tard, j’en suis toujours aussi contente, que ce soit pour surjeter les bord de mes coutures ou coudre du jersey. Elle fonctionne très bien.
      Et oui, je milite pour l’achat de nos machines chez des petits commerçants, à la fois pour les soutenir, mais aussi égoïstement pour avoir le conseil, le service après-vente, et les explications de fonctionnement qui sont pour moi primordiaux sur une machine à coudre ou une surjeteuse.

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